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pierre bérard - Page 4

  • La revue de presse d'un esprit libre... (39)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    Frédéric Lordon développe une excellente argumentation à propos des fake news, dernière trouvaille du « système » pour cadenasser un peu plus la liberté d’expression. « Tout le discours de la politique Macron et tous les médias qui le soutiennent sont eux-mêmes d’intense propagateurs de fake news… », dit-il. Le fait qu’il n’y ait qu’une seule vérité consonne avec cette autre proposition suivant laquelle « il n’y a pas d’alternative ». Le mythe de la seule vérité comme l’absence supposée d’alternative est une clôture des choix possibles et un refus de la libre délibération. L’obsession autour des fake news est le symptôme d’une crise manifeste de légitimité des autorités qui ne font plus autorité. C’est ainsi que le thème récurrent de la post-vérité aboutit à la pseudo-fin des idéologies et à un monde dépolitisé. La « lecture renversée » du « gauchiste » Lordon est en tous points coruscante :

     
    Sur cette chimérique histoire des fake news on lira du même Frédéric Lordon son article désopilant dans son blog du Monde Diplomatique, « Macron décodeur en chef », qui rappelle cette célèbre apostrophe de Guy Debord « Dans le monde réellement renversé le vrai est un moment du faux » (La Société du spectacle, 1967)  :
     
     
    Dans le cadre de de la campagne un brin hystérique lancée contre les fake news, Google a déjà supprimé 150 000 comptes YouTube entre juin et décembre 2017 et les comptes Faceboook suivent la même pente. Alors que Twitter s’engage dans une voie identique l’Union européenne félicite ces entreprises américaines pour leur « civisme » dans leur programme de « lutte contre les contenus haineux ». Traduction libre de cet élément de langage : il est désormais interdit de critiquer trop vivement l’impolitique européenne :
     
     
    Dans une tribune du Figaro Vox Renée Fregosi s’en prend à « radicalisation », un mot qui ne dit rien que d’extrêmement vague. Selon elle ce choix sémantique dissimule une attitude lâche qui préfère masquer la réalité islamique plutôt que de l'affronter. La philosophe, elle, désigne l'ennemi sans complexe. Encore faudrait-il savoir qui a fait entrer cet ennemi dans nos murs et pour quelles raisons. Bizarrement c’est un question qu’on ne pose jamais :
     
     
    Entretien de Paul-François Paoli avec Edouard Chanot sur Radio Sputnik à propos de son livre « L’imposture du vivre-ensemble de A à Z » (L’Artilleur, 2018) :

    https://www.youtube.com/watch?v=NXYCy5BqROo

    Quatrième de couverture du livre de Paul-François Paoli. Ce livre comporte près de 300 entrées qui constituent un panorama de la vie intellectuelle française et de ses enjeux idéologiques. Parmi elles, une chronique très laudative est consacrée à Alain de Benoist et à la revue Éléments  :
     
     
    Olivier Maulin sur l’affaire Céline :
     
     
    Eric Zemmour en débat défend la liberté d’expression sans restriction et oppose l’état de droit à la démocratie. Au cours du débat le chanteur Cali se casse du plateau ne pouvant supporter plus avant les discours d'un Zemmour qui ne donne pas dans le repentir :
     
     
    Du porc matin, midi et soir. Jean-Paul Brighelli réagit avec beaucoup de drôlerie aux campagnes d’intimidation lancées par les chiennes de garde contre les mâles blancs hétérosexuels. Autant de tartuffettes qui 
    s’emparant de la « parole libérée » entendent surtout faire parler d’elles aux bénéfice d’un rapport hommes/femmes toujours plus psychiatrisé et plus judiciarisé.
     
     
    Fort du succès rencontré par ses « Conversations » avec Alain de Benoist, Paul-Marie Coûteaux nous emmène cette fois au château de Plieux à la rencontre de l’essayiste et écrivain Renaud Camus. Une série de 
    six épisodes pour une rencontre de haut vol où se mêlent culture, littérature, histoire, patrimoine et politique. Nous devons ces brillantes conversations à TV-Libetrtés. Ici le quatrième épisodes :
     
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  • La revue de presse d'un esprit libre : spécial Olivier Rey... (38)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Spécial Olivier Rey :

    Le philosophe-mathématicien Olivier Rey s'entretient avec le Cercle Politeia de Bordeaux (7 octobre 2017). Ses réponses sont découpées en huit séquences d’une grande richesse argumentative et très éloignées du glossaire de la cuistrerie :

    (1) De la Science et du Cosmos. Les Grecs de la plus haute antiquité désignaient par le mot cosmos le bon ordre, ce qui est harmonieux bien rangé en un mot l’ensemble de ce qui est. Par exemple chez Homère l’armée d’Agamemnon bien rangée en ordre de bataille est dite « cosmique ».
    https://www.youtube.com/watch?v=_mFlm4SLuJ4

    (2) Sur les travaux de Baptiste Rappin concernant le management et son extension à tous les secteurs de l’existence.
    https://www.youtube.com/watch?v=E8k9xYjcm3Q

    (3) Sur la notion d’individualisme (rappel de Tonnies).
    https://www.youtube.com/watch?v=FXmkOYFrBSg

    (4) Féminisme et Patriarcat où il dément sans difficulté la pseudo association entre patriarcat et capitalisme. En revanche, nous dit-il, c’est bien le capitalisme qui par sa dynamique a détruit le patriarcat comme la communauté en commandant le passage de la « communauté » organique à la « société ». Le capitalisme est un puissant opérateur d’indistinction entre les hommes et les femmes. Dans les sociétés traditionnelles dites patriarcales il y avait des travaux d’hommes et des travaux de femmes qui rendait les uns dépendants des autres et si l’homme avait le pouvoir symbolique, cela n’empêchait aucunement la femme de disposer de nombreux pouvoirs réels. Tout cela a disparu avec l’extension du salariat.
    https://www.youtube.com/watch?v=RGlNhF5HI8A

    (5) Sur l’écologie.
    https://www.youtube.com/watch?v=tvuV2R9zKD0

    (6) Sur les origines chrétiennes de la modernité. À la question qui lui est posée de savoir si comme le pense Alain de Benoist, la modernité est la conséquence de principes chrétiens, il répond que le monde d’aujourd’hui n’aurait pas pu exister sans le christianisme mais pour autant il ne cautionne pas l’opinion suivant laquelle il ne serait que son aboutissement, plaidant plutôt pour une perversion du christianisme dans la modernité. Il opère une distinction très nette entre causes et conditions de possibilité en décrétant que le christianisme n’est pas la cause de la modernité mais qu’il en fut la condition de possibilité.
    https://www.youtube.com/watch?v=LEWba64W8E0

    (7) Sur la souveraineté et l’organisation politique. Réflexion à propos d’Aristote qui distinguait trois types d’organisation politique pouvant donner lieu à trois types de dégénérescence quand
    l’organe doté du pouvoir n’avait plus en ligne de mire le bien commun. La monarchie se dégradait en tyrannie, l’aristocratie en oligarchie et la politeia en démocratie, terme péjoratif dans l’ancienne Grèce.
    https://www.youtube.com/watch?v=GlUFJcQeBZ8

    (8) Tradition et modernité. Il ne faut pas magnifier le passé mais le considérer comme une ressource, un recours, dans lequel nous pouvons puiser pour faire face aux maux du présent. Et ce, sans opposer de façon manichéenne un passé « idyllique » à un présent « épouvantable ». Il s’élève contre le traditionalisme (à l’opposé de la véritable tradition) qui en voulant transposer tels quels les schémas du passé (à l’exemple de l’islam salafiste) dans un environnement qui a complètement changé fait fit de la tradition authentique. Il reproche à la modernité de s’être coupée de cette tradition. S’inspirant de l’anti-moderne Ivan Illitch, il se refuse à la réaction, se contentant de pointer l’ensemble des promesses de la modernité qui sont demeurées lettre morte.
    https://www.youtube.com/watch?v=9KCpYY00XW4

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (36)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    Comme chaque année à la date anniversaire de la manifestation du 17 octobre 1961 orchestrée  par le FLN à Paris, les militants « anticolonialiste » commémorent une tuerie qui n’existe que dans leur imagination saturée d’ethnomasochisme. Ce que l’africaniste Bernard Lugan nomme un « massacre  sans cadavre »   :

     
    Le journal quotidien de Tv-Libertés fait sa une sur cette même manipulation avec un entretien avec Bernard Lugan  :
     
     
    L’Ojim (Observatoire du journalisme) consacre une vidéo de 16 minutes à la personne du désinformateur tranquille et célébré André Marie Paul Mouchard alias Laurent Joffrin :
     
     
    Comment les médias s’y prennent-ils pour relayer une information concernant la décision du président Macron d’accueillir 10000 migrants supplémentaires ? Tout se passe comme si pouvoirs politiques et médiatiques avaient entériné le fait que les migrations seraient devenues la norme. Une prétendue norme jamais interrogée et surtout jamais soumise à la décision souveraine des autochtones qui en subissent sans trop broncher les conséquences désastreuses et toujours tues :
     
     
    Les souvenirs truculents de Michel Audiard sur la libération de Paris et la rage des tondeurs FFI de la vingt-cinquième heure, le plus souvent, mais couverts néanmoins de médailles, de galons et de brassards. Eux aussi auront connu leur extase warholien  : 
     
     
    Les souvenirs identiques de Jean Rochefort contés avec l’émotion propre à ce grand artiste sans la touche truculente de Michel Audiard mais avec une gravité qui interroge la névrose des masses vengeresses abandonnées à leur vil ressentiment. Sur tout cela, on lira avec profit les deux livres de Patrick Buisson « 1940-1945. Années érotiques » parus au Livre de Poche :
     
     
    Michel Marmin qui a brillamment illustré les grandes heures de la nouvelle droite publie aujourd’hui ses mémoires. Il y relate avec un talent non dénué d’ironie 50 années d’engagement intellectuel qui l’ont mené successivement de Valeurs Actuelles au Figaro et à Éléments pour y écrire sur le cinéma, l’art, la musique et la littérature :
     
     
    Les saines remarques de Mathieu Bock-Côté dans une émission d’Éric Brunet. Autant Bock-Côté est doté d'un panache communicatif autant on peut se dispenser du babil libéral-poujadiste de l’animateur : 
     
     
    Selon Pierre-André Taguieff il y aurait une continuité logique entre l’islam quiétiste (et laïco-compatible), l’islamisme ordinaire et l’islamisme criminel qui tous se fonde sur les mêmes textes canoniques et intangibles. En effet l’islam, s’il n’est contenu ni par la raison, ni par un cadre politique contraignant est par nature guerrier. L’intelligentsia occidentale est particulièrement pointée du doigt pour le déni qu’elle opère sans cesse du caractère religieux des massacres que takfiristes et islamistes violents exécutent partout dans le monde.
    Pierre-André Taguieff, « L’islamisme et nous : penser l’ennemi imprévu » CNRS édition 2017 :
     
     
    Ingrid Riocreux si elle dénonce n’adhère pas, mais pas du tout à la campagne d’hystérie collective qui enjoint à chacune (et à chacun) de balancer son porc (et d’acheter le dernier album de Bertrand Cantat, quand même). Cette mode tapageuse de corbeaux victimisés et héroïsés aux allures revanchardes nous vient évidemment d’Amérique comme tant de choses déplaisantes aux âmes bien nées. Le Délathon, comme le dit Elisabeth Lévy, ne passera assurément pas par elle :
     
     
    Dans un point de vue tout de décence et de délicatesse, Bérénice Levet revient sur l’affaire précédente en faisant assaut de citations tirées de notre patrimoine littéraire. Elle aussi résiste à l’injonction du pénal et proclame que l’émancipation ne peut passer par la délation :
     
     
    Bérénice Levet était l’invitée d’Elise Blaise dans son émission « La semaine Politique » à propos de la campagne de lynchage publique intitulée avec beaucoup d’élégance « Dénonce-ton-porc ». Cette curée qui risque de décrédibiliser les véritables victimes tout en bousculant la mixité sexuelle dont la France est le théâtre depuis de long siècles est aussi une manière, sans doute inconsciente, de condamner les hommes blancs hétérosexuels tout en faisant l’impasse sur ces trop nombreux représentants des cultures intrinsèquement machistes, elles, dont les heureux titulaires semblent protégés, chez nous, par les féministe les plus intransigeantes.
     
     
    Dans l’émission hebdomadaire d’Elisabeth Lévy sur RCJ, Alain Finkielkraut s’en prend résolument à la campagne « balance ton porc ». Ces milliers de dénonciations anonymes vont-elles remplacer la justice sensée rendre des jugements fondés sur la preuve ? Elle traduit aussi une extension du domaine du harcèlement comparable à celle de l’extension du domaine du racisme. Tant qu’il y aura des hommes, dit-il, il y aura des tordus sur la terre mais la croisade puritaine ainsi engagée ne risque-t-elle pas de nous priver de la sublime mixité homme-femme qui faisait le charme de la France d’autrefois ? Le fond de l’affaire consiste bien comme il le montre à privilégier la philosophie libérale du contrat sur les rapports tacites et troubles entre les sexes jusqu’à nous contraindre à devenir collectivement une province de l’Amérique néo-puritaine, raisonnement déjà exprimé par Régis Debray :
     
     
    Comme Sarkozy avant 2007, Laurent Wauquiez, dans un entretien donné à l'hebdomadaire Le Point (19 octobre 2017), s’inspire très nettement des intellectuels conservateurs et identitaires dont il reprend dans son entretien des citations in extenso. 
    Le problème n’est pas tant de savoir ce qu’il dit aujourd’hui que de connaitre la façon dont il se comportera une fois parvenu à la tête de ce qu’il reste des Républicains. Sa volonté de réunir 
    la droite et le centre est à elle seule tout un programme. On a en effet besoin de voix de droite pour faire élire des candidats centristes qui sont le plus souvent attirés dans la besace social-démocrate.,L’expérience Sarkozy est révélatrice à cet égard et chat échaudé craint l’eau froide.
     
    Le pied nickelé Logan Alexandre Nisim fait trembler la République. Affirmatif ! Et il est défendu de rire de cette fable rocambolesque qui met en scène un apprenti cagoulard de 21 ans, maigrichon et timide, et sa phalange de cornichons recrutés sur le défouloir de Facebook (sans doute pour échapper aux investigations policières) qui se sont montés le bourrichon afin de nourrir leur fantasme de guerre civile et, effet pervers, de satisfaire la paranoïa du  camp du Bien. Celui-ci pourra dauber sur les « réseaux de l’ultra-droite » sans se priver des amalgames convenus qu’il s’interdit quand il s’agit d’attentats islamistes, bien réels ceux-là.  Alexandre Nisim Logan est-il un « déséquilibré »? C’est la question que personne ne pose et que pourtant les médias de propagande n’hésitent jamais à mettre sur le tapis quand il s’agit d’égorgeurs de « la religion de paix et de tolérance ». De cette histoire totalement bidon qui relève du bobard et empeste la machination barbouzarde le magazine L’Incorrect a dit à sa manière (après Le Monde du19 octobre) tout ce qu’il faut penser :   
     
    Jean-Yves Le Gallou traite précisément de ce sujet en ouverture d’I-média, son émission hebdomadaire de Tv-Libertés :
     
     
    Jean-Yves Le Gallou organise également avec la Fondation Polémia le troisième Forum de la Dissidence à Paris le 18 novembre. Un Plateau de choix pour cette démonstration qui promet de faire date. On y pulvérisera le politiquement correct, expression de la victoire du gauchisme libéral-libertaire qui a posé sur le pays un couvercle de plomb interdisant toute manifestation de la démocratie. Mot d’ordre : baisser les bras serait trahir; résister c’est combattre : 
     
     
    Kafka disait qu’il fallait lire des romans pour briser la mer gelée en nous. On ne lit pas pour se divertir. Milan Kundéra définit l’humour comme l’éclair divin qui découvre le monde dans son ambigüité morale et l’homme dans sa profonde incompétence à juger les autres. L’humour est l’ivresse de la relativité des choses humaines, le plaisir étrange issu de la certitude qu’il n’y a pas de certitude. Le roman est la sagesse de l’incertitude dit-il dans « L’art du roman ». Il y a de tout cela dans les deux romanciers invités d’Alain Finkielkraut lors de son émission Répliques du 21/10/2017. Ces deux hommes qui parlent de la littérature avec passion sont le nostalgique heureux Benoît Duteurtre auteur de « Pourquoi je préfère rester chez moi » (Fayard) et Patrice Jean auteur de « L’homme surnuméraire » (Rue Fromentin Édition) qui suggère, entre mille autres choses, que l’être féminin ne s’est émancipé de la tutelle patriarcale que pour tomber dans les rets du despotisme social. Pascal Eysseric écrivait dans le dernier numéro d’Éléments qu’il était la révélation de la rentrée :
     
     
    • Dans un entretien donné au Figaro (21 octobre 2017), Marcel Gauchet reconnaissant que « l’enseignement scolaire de l’histoire n’imprime plus » déplore que nous soyons passé du roman national à la fable multiculturaliste, troquant une fiction pour une autre et met en garde contre « les dérives d’une histoire pénitentielle et moralisante ». Ces deux conceptions du passé étant hémiplégiques, le problème essentiel que doit affronter l’histoire est « l’ethnocentrisme du présent » et son lot d’anachronisme qui a pour but de mettre le passé à la disposition d'un présent susceptible d’en remodeler à volonté les arcanes, idée qui selon lui est l’essence même du totalitarisme.
     

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (35)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    Atlantico : les données de la démographie allemande au regard de l’immigration :

    http://www.atlantico.fr/decryptage/deficit-demographique-ou-difficultes-integration-graphique-qui-resume-dilemme-allemand-face-immigration-laurent-chalard-3176002.html?utm_term=Autofeed&utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter

    Débat sur le modèle américain animé par Edouard Chanot (Radio Sputnik) entre Charles Gave, ancien élève de Milton Friedman, et Thibault Isabel, rédacteur-en-chef de la revue Krisis.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1355&v=F716LO3faQU

    La vente d’Alstom, « une opération de guerre économique ». Le bradage d’une grande affaire française à l’américain General Electrique et à l’allemand Siemens. Écouter l’émission de franceinfo du 26/09/2017 :

    https://www.egaliteetreconciliation.fr/La-vente-d-Alstom-une-operation-de-guerre-economique-47789.html

    Revisitant l’histoire en privilégiant le rôle de « l’État profond », Lucien Cerise nous donne ici une interprétation décapante de la révolution bolchevique de 1917 dont il sous-évalue manifestement les crimes, ce qui suffit à saisir son entretien avec des pincettes. Il explique en revanche très bien ce que sont les ressorts des sociétés libérales contemporaines :

    https://www.egaliteetreconciliation.fr/Cent-ans-apres-le-coup-d-Etat-bolchevique-47795.html

    Figaro vox publie une critique de Mathieu Bock-Côté du livre des conversations du « conservateur » Alain Finkielkraut et de la « progressiste » Elisabeth de Fontenay « En terrain miné ». Bock-Côté ne dissimule pas son parti-pris pour le premier et se livre à une bonne exploration du surmoi de la gauche fait de pirouettes rhétoriques, seules à même de les maintenir dans l’empire du Bien. À vrai dire, son choix coule de source pour les lecteurs de ce livre bancal :

    http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2017/09/26/31001-20170926ARTFIG00295-finkielkrautde-fontenay-une-amitie-polemique.php

    Extraits de la remarquable descente en flamme d’une « Histoire mondiale de la France » parue sous la direction de Patrick Boucheron par François Bousquet. Elle est parue dans la dernière livraison de la revue Éléments :

    http://blogelements.typepad.fr/blog/2017/09/histoire-mondiale-de-la-france-salauds-de-français-cochons-de-gaulois.html#more

    Julian Assange, un combattant de la liberté d’expression. Portrait tracé par l’OJIM :

    https://www.ojim.fr/portraits/julian-assange-master-hacker/?utm_source=Newsletter&utm_campaign=cdd0b5e8cd-mailchimp&utm_medium=email&utm_term=0_ca15a58a97-cdd0b5e8cd-71451037

    Le journalisme et les belles histoires bien racialisées quand ça arrange l'ethniquement correct. Réjouissante chronique d’Ingrid Riocreux :

    http://blog.causeur.fr/lavoixdenosmaitres/en-langage-de-journaliste-on-ne-dit-pas-quune-femme-est-noire-00602.html#ligne

    La fortune des 500 Français les plus riches a été multipliée par sept en 20 ans. La « discrimination » dont on ne parle pas :

    https://www.les-crises.fr/la-fortune-des-500-francais-les-plus-riches-multipliee-par-sept-en-20-ans-par-aubin-laratte/

     

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (33)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    L’Ukraine est à l’épicentre du nouveau conflit Est-Ouest. Ce conflit est global ou « hybride » ce qui signifie qu’il ne mobilise pas principalement des armées ou des milices, mais qu’il implique outre la diplomatie, l'économie, le juridique et le médiatique, dans l’espoir d’aboutir à des révolutions colorées. C’est ce qu’explique Lucien Cerise, auteur récemment d’un livre intitulé « Retour sur Maïdan » (édition Le Retour aux sources) dans le premier Libre Journal de Jean-Michel Vernochet (audio). Selon les animateurs de cette émission les docteurs Folamour du Congrès US sont capables de se lancer dans une guerre conventionnelle contre la Russie, l’Iran ou la Corée, quoiqu’en ait le président Trump en butte aux manipulations de l’État profond américain :

     
    Clin d’oeil amusé de Slobodan Despot sur l’arroseur (l’Ukraine de Poroshenko) arrosé (les États-Unis). Il serait en effet cocasse de devoir constater que les propulseurs utilisées par la Corée du Nord pour lancer ses fusées intercontinentales proviennent d’Ukraine, l'indéfectible allié du camp occidental dans sa lutte contre tous les totalitarismes : 
     

    Selon Xavier Moreau, analyste français opérant depuis la Russie, les nouvelles sanction contre la Russie prises par le Congrès américain par dessus la tête de Donald Trump visent en fait le marché énergétique européen. Il s’en explique dans la vidéo ci-contre :

    L’hallali anti-Trump qui a saisi l’ensemble des médias du monde occidental à la suite des incidents de Charlottesville est révélateur du climat d’hystérie qui s’empare de nos sociétés dès qu’il y est question de « racisme ». Les foisonnants commentaires du président des États-Unis, personnage éminemment baroque, étaient certes louvoyants et finalement contradictoires. Dans un premier temps sa condamnation des suprémacistes blancs (comme disent ceux qui prétendent ne pas croire à l’existence des races) fut réputée trop molle aux yeux du pouvoir médiatique. Dans un second temps le président qui tweet plus vite que son ombre souligna qu’après tout la « haine » était des deux cotés. C’en était visiblement trop, en tous les cas plus que ne pouvait en supporter la médiasphère qui traitait de « nazis » les manifestants venus défendre la statue du général Lee, héros des armées sudistes, dont la municipalité de cette petite ville de Virginie venait de programmer le déboulonnage. Bien entendu dés que ce qualificatif terrifiant fait son apparition, il sidère et rend impossible toute réflexion argumentée, puisqu’il submerge le lecteur d’émotion. Bref, Trump est devenu le bouc émissaire du parti du bien qui ne se lassera plus d’exiger son scalp. Revenus de cette tempête médiatique, il apparaitra que dans un camp il y avait évidemment des « nazis » de carnaval, propres au folklore américain. Ces « losers » paradaient, attirant l’objectif des photographes et des caméras (c’est à ça que servent ces narcissiques névrosés qui sont d’autant plus portés à s’exposer que les médias semblent prendre au sérieux leur manifestation tapageuse, d’où leur grande utilité pour ceux qui ont intérêt à dissimuler aux populations la nature réelle d'une situation et de ses enjeux). Bien que leur présence fut des plus visibles (et même « obscène » au sens de Baudrillard) ils étaient cependant très minoritaires dans la foule bigarrée de ceux qui étaient venus défendre à Charlottesville l’entièreté de la mémoire américaine. Qui y avait-il parmi les contre-manifestants ? De paisibles anti-racistes, mais aussi des suprémacistes noirs (Black Lives Matter) ainsi que des militants trotskistes « antifa » venus pour la castagne dont ce n’est pas faire injure à l’honnêteté que d’affirmer qu’ils ne sont pas exempts de haine. Pourquoi les médias ne parlaient-ils pas des provocateurs nazis sous le règne d’Obama ? S’agit-il de créer l’illusion qu’une guerre civile est possible, que quelques milliers de cinglés dans un pays de 320 millions d’habitants suffiraient à la déclencher ? Allons donc ! Il ne s’agit que d’associer Trump à une imagerie négative. Cette indignation des médias qui se targuent d’antiracisme mais qui pratiquent à longueur d’articles et de reportages une xénophobie anti-russe, qui n’hésitent pas à soutenir des nazis du moment qu’ils sont ukrainiens, laisse songeur. Cette course à l’échalote a même fait des émules  parmi les géants du web (dont la charte inaugurale prévoyait de laisser quiconque, quelles que soient ses idées, accéder à la toile), c’est ainsi que le mastodonte Marc Zuckerberg a décidé d’emboîter le pas aux folliculaires et d’écraser la punaise brune en supprimant de Facebook plusieurs « groupes haineux ». À n’en pas douter, son geste sera unanimement salué comme un acte philanthropique. Ci-jointe la dernière émission d'I-Média de Jean-Yves Le Gallou et d’Hervé Granchamp sur Tv-Libertés traitant en une de cette affaire : 

    https://www.youtube.com/watch?v=oB0EOTzs7P4

    Nous savons bien que la guerre de Sécession ne se résumait pas à un conflit entre les gentils « progressistes » du Nord et les « méchants » esclavagistes du Sud. Les oppositions étaient fort nombreuses entre les deux camps. Par exemple le Sud, exportateur de denrées agricoles, était favorable au libre échange, tandis que le Nord où s’affirmait une économie industrielle était favorable au protectionnisme.
    De même s’opposaient-ils sur la conception fédérale ou confédérale de l’union. C’est la décision de Lincoln d’abolir l’esclavage qui mit le feu aux poudres ce qui ne dissuada pas certains États esclavagistes de rejoindre les troupes de l’Union qui voyait plus d’avantages, selon un point de vue purement capitaliste, dans le statut prolétaire d'une classe ouvrière émancipée du fardeau de la servitude (mais nullement de son aliénation) que dans un prolétariat au statut d'esclave. Les jugement rétroactifs que beaucoup sont tentés de porter sur des périodes anciennes en leur appliquant des valeurs contemporaines sont des non-sens que réprouvent tout historien digne de ce nom. Proscrire toute trace de l’héritage confédéré comme le réclame la gauche américaine est de ce point de vue là totalement stupide et relève d’un vandalisme pur et simple, qui n’est pas sans rappeler les fureurs iconoclastes des bandes takfiristes. Pour comprendre cette époque et les véritables circonstances de la guerre de Sécession nous renvoyons au livre de Dominique Venner « Le blanc soleil des vaincus », enrichi d’une belle préface d’Alain de Benoist et réédité en 2015 chez Via Romana :
     
     
    Sur le général Lee, prétexte aux événements de Charlottesville, on se reportera à l’entretien avec Vincent Bernard réalisé pour Figaro Vox par Eugénie Bastié. Cet historien qui ne verse dans aucune  légende dorée est aussi l'auteur de la dernière biographie du héros sudiste, objet de tant d’anachronisme, de méprises et de jugements hâtifs. Ses propos, sans parti pris, sont empreints de bon sens :
     
     
    Ci-dessous un tweet d'Edouart Chanot commentant les propos d’Houria Bouteldja qui réclame l’extension du domaine de la table rase des personnalités américaines ayant soutenu l’esclavage à celles, européennes, des « racistes » des « esclavagistes » et des « coloniaux » parmi lesquelles elle range, sans trop se soucier des réalités, le général de Gaulle... qui a libéré la France du fardeau de ses colonies… Rappelons à cette pétroleuse un brin loufoque que si nous la prenions au mot en éradiquant de la mémoire universelle tous les personnages qui n’avaient que le défaut d’être de leur temps il ne resterait pas grand chose de la geste arabo-musulmane au nom de laquelle elle prétend s’exprimer. L’amnésie historique dans laquelle l’école « républicaine » entretient dorénavant la plupart de ses commensaux aboutit à ces syllogismes oublieux de la contextualisation sans laquelle l’histoire n’est qu’une discipline de diafoirus qui ne peut déboucher que sur sa réécriture permanente dans une perspective orwellienne  :
     
     
    Ci-joint le zoom d’été de Tv Libertés consacré à Jean-Yves Le Gallou et Hervé Granchamp : 
     
     
    Le zoom d’été de tv-libertés va à la rencontre de François Bousquet, écrivain, journaliste et rédacteur en chef adjoint de la revue Éléments :
     
     
    Quand un média qui ne craint pas de pratiquer la contradiction et se dit en même temps attaché à la liberté de déplacement et d’installation des hommes partout dans le monde et de ce fait milite consciemment pour l’immigration sans retenue dans nos contrées et célèbre un peuple refusant l’incursion du moindre étranger sur ces terres afin de rester maître chez lui. Nous n’osons pas aller jusqu’à penser que ces « sauvages » se trouvent absous du pêché de « racisme » tout simplement parce qu’ils sont noirs. Ce serait tellement affreux d'imaginer des choses pareilles ! l’information provient du principal quotidien français d’origine chrétienne qui, c’est la paradoxe, s’engage fortement pour l’universalisation des valeurs « républicaine ». Article de Breizh info :
     
     
    « Face au défi qu'est la présence massive de l’islam sur le sol européen et la montée en puissance mondiale de l’islam politique, la conscience de notre héritage païen est une nécessité vitale, y compris pour le christianisme ». Ainsi s’exprime Aurélien Marq dans un article tout de subtilité sur le paganisme européen, le christianisme et l’islam.
     
     
    Le vote des catholiques lors des dernières élections présidentielles françaises analysé par Jérôme Fourquet, directeur du département opinion et stratégies d’entreprise de l’ifop:
     
     
    Pour le grand linguiste Claude Hagége « imposer sa langue, c’est imposer sa pensée ». Sa crainte est soutenue par l’extension implacable de l’anglo-américain d’aéroport qui tend à devenir la langue unique et, nous dit-il, cette langue unique (et « imprécise », ce qui rend d’autant moins acceptable sa prétention à l'universalité) pourrait fort bien déboucher sur une « pensée unique » et un « formatage des esprits ». Il ajoute « seuls les gens mal informés pensent qu’une langue sert seulement à communiquer. Une langue constitue aussi une manière de penser, une façon de voir le monde, une culture ». Hagége ? Un combattant de la diversité qui mène une guerre culturelle contre le néo-libéralisme et contre nos « élites vassalisées » et américanolâtres :
     
     
    « Opération Sentinelle : Nos soldats n’en peuvent plus ». Dans cet article publié par Alexandra Laignel-Lavastine au lendemain de l’attentat perpétré à la voiture-bélier par un Algérien contre 6 militaires à Levallois-Perret, il est question du triste état de nos armées soumises à des réductions de crédit répétitives. Attaqués de face par les islamistes, nos soldats en surchauffe ont désormais le sentiment d’être poignardés dans le dos par l’État. Enchaînant les missions sans discontinuer, souvent sans but précis sur le territoire métropolitain (le plus souvent pour les besoins de la com gouvernementale), ils sont progressivement gagnés par le sentiment d’inutilité et le découragement. Leur état de démoralisation est il compatible avec la « guerre » que l’on prétend mener ? Surement pas. Ce que nos soldats attendent des politiques c’est qu’ils définissent une véritable stratégie globale antiterroriste, mais ils ne voient rien venir à par les bonnes paroles :
     
     
    Le dernier livre de Richard Labévière « Terrorisme face cachée de la mondialisation » paru aux éditions Pierre-Guillaume de Roux fait l’objet d’une excellente fiche de lecture de Michel Drac. 
    En dehors des points concernant la mouvance proprement djiadiste, il se penche avec sagacité sur le réseau néo-conservateur et atlantiste français qui opère à partir du ministère des affaires étrangères et que les diplomates appellent « la meute ». Il examine pour finir les 7 propositions que formule Labévière pour lutter efficacement contre le terrorisme  :
     
     
    Rappelons que Labévière, rédacteur en chef de la revue en ligne Proche et Moyen Orient, est un ancien de RFI, poste dont il avait été viré par Christine Ockrent, épouse du néo-conservateur à la française Bernard Kouchner, pour des analyses manquant d’empathie  vis à vis de la politique arabe de l’État israélien. Depuis il n’a plus les faveurs de la presse de grand chemin. Son livre qui a fait l’objet d’une recension dans le dernier numéro de la revue Éléments sous la plume de Christian Brosio fut également le prétexte d’un entretien particulièrement éclairant avec l’auteur sur Radio Sputnik dans une émission dirigée par Edouart Chanot :
     
     
    Le site « Les crises » publie ce document, bien entendu « orienté » (étymologiquement, tourné vers l’Orient, comme le sont la grande majorité de nos églises) puisqu’il émane de l’Association d’amitié franco-coréenne. Il permet cependant de comprendre pourquoi la Corée du Nord, et pas seulement ses dirigeants, entretient une suspicion durable, sinon une haine, à l’égard des États-Unis. Quatre millions de morts ne s’oublient pas si facilement :
     
     
    Dans une tribune du Figaro  Marin de Viry déplore que le tourisme de masse (le premier poste de dépense dans le monde), en tuant la possibilité d’un ailleurs différent, ait mis fin à toute possibilité de voyage. Avec le marketing touristique qui balise le monde entier il n’y a plus de destination ouverte à la curiosité. Citant Bernanos pour qui le monde moderne est une conspiration contre toute espèce de vie intérieure, il ajoute « je crois que le tourisme est une des modalités de destruction de la vie intérieure ». Texte initialement publié en juillet 2014 :
     
     
    Thibault Isabel, rédacteur en chef de la revue « Krisis » présente son dernier livre « Pierre-Joseph Proudhon, l’anarchie sans le désordre » sorti en juin dernier, agrémenté d’une préface de Michel Onfray  :
     
     
    Entretien avec l’écrivain Olivier Maulin paru dans la revue Limite. 
     
     
    Retour sur Karl Polanyi, auteur de « La grande transformation » qui formula dès 1944 une réponse à la mystification entretenue par Friedrich Hayek concernant sa fable du « marché autorégulé par un ordre spontané ». Depuis cet argument de faussaire est devenu central dans tous les raisonnements des néo-libéraux. Article paru sur l’excellent blog de Philitt :
     
     
    Un article sagace de Nicolas de Lamberterie sur le site de Visegrad. La Hongrie qui n’est pas réputée pour accueillir chez elle tout ce que les industries de Soros et de tant d’autres nous présentent comme d’authentiques « réfugiés », fait une exception en se proposant d’intégrer à sa société une actrices iranienne convertie au christianisme. Mais le plus extraordinaire n'est pas là. Ayant fait des démarches auprès de la Suède l’actrice s’est vu refuser le statut auquel elle pensait avoir droit mais qui lui a été refusé sous prétexte de sa conversion. Ceci au moment où la Suède renonce à priver de leur citoyenneté les combattants islamiques de retour dans « leur pays ». Si les Hongrois prouvent ici un sens très affuté de l’humour, que dire des Suédois sinon qu’ils démontrent une fois de plus leur insondable bêtise :
     
     
    Sur son site l’écrivain Christopher Gérard rend compte de la mort de David Mata, gentilhomme des lettres et guerrier de l’Europe secrète :
     
     
    « La meilleure et la plus belle structure familiale est celle dans laquelle les enfants grandissent avec un père et une mère ». Propos et témoignages d’enfants élevés au sein de familles homosexuelles recueillis par Charlotte d’Ornellas :
     
     
    « La patrie est une réalité sociale concrète », un court texte de Julien Freund :
     
     

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (32)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    Dans le cadre de la Fondation Res Publica Jean-pierre Chevènement interroge Régis Debray (dubitatif) et Michel Onfray (affirmatif) sur l’idée de civilisation. Débat de haut niveau de par l’étincelant brio de ses protagonistes (vidéo) :

     
    André Perrin est l'auteur de « Scènes de la vie intellectuelle en France, l’intimidation contre le débat », livre d’un ancien inspecteur d'Académie très à cheval sur les règles de la bonne argumentation philosophique. Dans ce livre, il montre par quelles techniques la culture du débat s’est progressivement asséchée  en France laissant à la « pensée unique » tout l’espace de la libre controverse et muselant toute pensée alternative. Ainsi notre pays qui était autrefois le centre vivant de la culture de la « conversation » comme le dit Finkielkraut, est-il devenu une « école du lynchage médiatique » (titre de l’entretien que l’écrivain a accordé à David L’Épée dans le dernier numéro d’Éléments) où l’on pétitionne, non pour défendre la liberté d’expression, mais pour en prohiber l'exercice. Dans cette tribune du Figaro vox André Perrin prend la défense d’Éric Zemmour, tête de Turc des médias de propagande, qui vient d’être rappelé à l’ordre par le CSA pour « éloge de la discrimination », notion éminemment plastique qui se prête à toutes les manipulations. Il fait remarquer que les procureurs quand ils dénoncent ne cherchent pas à savoir si l’assertion des suspectés est vraie ou fausse mais à les rapporter aux conséquences néfastes qu’elle est susceptible d’engendrer. Il compare ensuite les tweets de Mehdi Meklat, laissés dans l’ombre par les médias aux condamnations effectives, par la rumeurs médiatique ou par la justice, de Renaud Camus, Olivier Pétré-grenouilleau, Alain Finkielkraut, ou de Richard Millet. L’exercice est probant… :

    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/07/21/31003-20170721ARTFIG00227-zemmour-hanouna-angot-meklat-l-indignation-selective-des-vigies-de-l-audiovisuel.php

    Article d’André Perrin paru en mai  dans lequel il fait une longue et rigoureuse mise au point sur « Démocratie, tyrannie des minorités, paradoxes de la majorité ». Que veut-on dire quand on invite à respecter les minorités ? S’agit-il de respecter leurs intérêts particuliers, ou bien de respecter les droits inaliénables de tout être humain ? Et pour protéger les minorités, faut-il aller jusqu’à la promotion des privilèges ?   :
     
     
    Extension législative du domaine des « crimes pensée » au nom de la lutte contre toutes les formes de « racisme ». Un racisme qui « a aujourd’hui le dos si large qu’il permet de confondre toute personne qui aurait le culot de voir les différences culturelles autrement que pour les célébrer… ». Ainsi s’exprime Elisabeth Lévy à propos de la stupide loi « confiance ». Elle fustige « un consternant asservissement à l’air du temps et aux vaches sacrées d’une époque qui ne tolère plus que l’on ait quelque chose à cacher ». Elle s’en prend surtout, au delà de la grotesque transparence que la dite loi prétend promouvoir, au « forfait contre la liberté d’expression, donc, contre la démocratie, contenu dans l’article 1 de la loi, modifié au cours des débats par les amendements 572 et 621, dont Alain Jacubowics, le patron de la Licra, tient absolument à faire savoir urbi et orbi qu’ils ont été inspirés par son association ». Forfait supplémentaire à ajouter à tous ceux que les ligues de vertu, bras armés de la police de la pensée, et même des arrière-pensées, peuvent adjoindre à un palmarès conséquent. Plutôt que d’argumenter contre les idées qui leur déplaisent, nos pudibonds représentants, essentiellement les blaireaux d’En Marche, choisissent de les criminaliser. C’est assurément plus reposant pour leurs leucémiques méninges :
     
     
    Salutaire coup de gueule d’Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit constitutionnel à l’université de Rennes I, contre l’une des mesures adoptées par les députés prévoyant d’étendre le principe de l’inéligibilité aux personnes condamnés pour racisme, antisémitisme ou homophobie. « L’envie du pénal » qui se manifeste ici semble irrépressible et restreint le débat à la portion congrue des poncifs en cours. Comme le dit Elisabeth Lévy c’est le triomphe de « la République des chochottes », loin, très loin de l’impératif dialogique dont se targue pourtant la « société ouverte ». 
    Mais le plus accablant n’est il pas que tout cela passe comme une lettre à la poste, dans l'apathie d’une opinion amorphe tandis que les pseudo « insoumis » ne mouftent pas ? Le Front national, lui, est carrément aux abonnés absents. Ses électeurs apprécieront :
     
    Loin des incantations bien pensantes, le sociologue québécois Mathieu Bock-Côté met en garde contre ceux qui entendent mettre en place des dispositifs inhibiteurs imposés comme un nouvel ordre moral et destinés à proscrire la critique de l’idéologie diversitaire. Tribune libre du Figaro vox du 31 juillet 2017 dans laquelle il associe son esprit critique à ceux d’Anne-Marie Le Pourhiet et d’Elisabeth Lévy afin de combattre la tyrannie qui s'annonce. Si le politiquement correct peut intimider les velléitaires, séduire les jobards et enthousiasmer les fanatiques, aucun risque qu’il ne passe par lui.
     
    Toujours dans la même veine Marc Nacht s’en prend à « la police du langage » telle qu’elle apparaît dans la volonté du législateur. Le mot nous dit-il devient le premier coupable. « Sous son air bien-pensant, trop bien pensant, poursuit-il, cet amendement inaugure officiellement un processus d’exclusion des termes ne correspondant pas à la pensée correcte du moment. Un précédent tragique devrait nous mettre en garde contre ce genre de dérive, même en démocratie. C’est celui décrit par Victor Klemperer dans « LTI, la langue du III Reich » où l’officialisation autoritaire du déni de réalité vise à remplacer les mots de la pensée qui désignent l’évidence des faits par des périphrases ou d’autres mots qui masquent la véritable nature de ces faits… Ne pas pouvoir nommer autrement que par ce qui est convenu est l’ABC du totalitarisme… ». On pourrait en dire autant de la fameuse « langue de bois » qui avait cours dans les démocraties populaires :
     
     
    Jure Geoges Vujic publie dans Polémia une tribune intitulée « Une praxis révolutionnaire et conservatrice est-elle encore possible ? ». Prenant acte de l’inexistence d’une telle praxis, susceptible de transformer les rapports sociaux, les façons de sentir et de penser, face à celle bien réelle et fort agissante du capitalisme libéral associé au discours libertaro-sociétal, il propose de penser une nouvelle praxis « révolutionnaire » remettant en cause celle hégémonique de la « valeur marché ». Ce qu’aucune force réputée « populiste » n’est en mesure de faire. Réflexion capitale sur la nécessaire repolitisation du « système des objets » :
     
     
    Le site « Les Crises » souvent bien inspiré, est animé par Olivier Berruyer. Il reprend un entretien de Coralie Delaume avec Hadrien Desuin qui vient de publier « La France atlantiste » aux éditions du Cerf. Le géopoliticien y reprend les arguments avancés dans son livre pour montrer une diplomatie nationale complètement phagocytée par les néo-conservateurs français, oeuvrant pour liquider l’héritage « gaullo-mittérrandien ». Au cours de sa démonstration il revient sur l’origine de ses néo-conservateurs, presque tous issus des ONG humanitaires des années 70 et 80, qui soldaient dans le « droit d’ingérence » leur passé communiste ou trotskiste. Référence aux travaux de Jean-Robert Raviot  :
     
     
    Les 26 et 27 mai, premier colloque eurasiatique à Chisinau en république de Moldavie. Il était organisé par le mouvement eurasiste, l’Université Populaire de Moldavie et le comité Jean Parvulesco. Étaient présents l’ancien vice-premier ministre de Moldavie Iurie Rosca, l’essayiste français Hervé Juvin, le philosophe russe Alexandre Douguine et Emmanuel Leroy dirigeant d’une association humanitaire française d’aide aux enfants du Donbass. La tonalité générale du colloque était centrée sur la lutte contre la globalisation et l’hostilité à l’impérialisme des thalassocraties anglo-saxonnes qui signifie uniformisation marchande de la planète, individualisme et cosmopolitisme. Elle était orientée, dans une perspective de paix, sur une réalité d’ores et déjà en train de s’esquisser, celle d’un nomos de la terre ordonné à la constitution de grands espaces, à la multi-polarité et à la souveraineté des peuples. Compte-rendu par une équipe de TV Libertés :
     
     
    Une intéressante contribution de Pierre-Henri Picard au débat sur la reconstruction d’une droite assumée :
     
     
    Dominique Baettig, ancien conseiller national suisse, tire les leçons du désenchantement des milieux nationaux et identitaires européens après les défaites électorales qu’ils viennent de subir. Ne pas s’en remettre à des partis politiques qui, par la force des choses, entrent plus ou moins dans le moule et s’organiser de façon autonome sur le plan local en y multipliant les liens de solidarité concrète, soutenir les sites de réinformation, « promouvoir les valeurs d’enracinement, de démocratie de proximité, du localisme » et favoriser les entreprises qui tendent vers la décroissance :
     
     
    Michel Drac chronique lumineusement un livre de Jean-Michel Vernochet intitulé « Les égarés » (éditions Sigest). Celui-ci est centré sur la question du wahhabisme dans lequel il voit non seulement une hérésie intransigeante mais une idéologie de combat rivale de l’islam traditionnel. En somme un contre-islam pratiquant « un rigorisme au delà de toute raison » adossé paradoxalement à l’idéologie anarcho-libérale du capitalisme contemporain. Ce wahhabisme régressif (du point de vue progressiste occidental), encore appelé « takfirisme » est l’objet de toutes les manipulations, notamment de la part des anglo-saxons, anglais d’abord puis américains. Intéressante réflexion, par ailleurs, sur le protestantisme européen comparé au protestantisme américain, et sur les points communs de représentation du monde entre le calvinisme puritain et le wahhabisme, même si ils s’insèrent, bien entendu, dans des catégories très différentes de la foi  :
     
     
    Toujours aussi impertinente avec les puissants, tant qu’ils ne sont pas alignés sur la moraline occidentale spécialisé dans la production industrielle du Bien, la presse française s’est trouvée, depuis quelques années, une nouvelle cible. C’est ainsi que l'exercice russophobe est devenue une activité banale pour les médias français. L’invitation à Paris de Valery Gergiev, l’un des meilleurs chefs d’orchestre du moment, à l’occasion de la célébration du 14 juillet a ainsi permis à la presse de propagande de donner toute sa mesure. Choix « polémique » d’après France musique, « l’intriguant maestro de Poutine » d’après Les échos, « sulfureux » selon L’Obs, qui va jusqu’à reprocher à Gergiev d’avoir dirigé à Palmyre après sa première libération des fanatiques de l’organisation de l’État islamique. Il est vrai que Valery Gergiev n’était en France que pour célébrer le centenaire de la présence des 40 000 hommes du corps expéditionnaire russe qui ont combattu aux cotés des poilus dans la grande boucherie de 14-18. Mais voilà, ce chef exigeant est aussi un ami du président Poutine. Scandale ! Tandis que le président Macron reçoit en grande pompe les chanteurs Bono et Rihanna sous les commentaires dithyrambiques de nos médias… : 
     
    première référence issue de la lettre hebdomadaire de Slobodan Despot :
     
    deuxième référence issue du site « Stoprussophobie » :
     
     
    Slobodan Despot donne quelques nouvelles du Decodex du Monde crée avec l’argent de Google (et du contribuable) et présenté, sans rire, par ses concepteurs, comme un « outil de vérification de l’information ». On pensait que cette remarquable innovation avait rejoint les poubelles de l’histoire tant elle avait disparu des écrans radar. Il n’en est rien (première référence). L’ Observatoire des Journalistes et de l’ Information Médiatique (OJIM) a consacré en mai dernier une excellente vidéo à cette nouvelle Pravda (ou du ministère de la vérité d’Orwell) relevant ses parti-pris, ses erreurs et 
    ses fréquentes manipulations (deuxième référence) :
     
     
     
     
    Deux réponses fort bien tournées et à vrai dire plutôt subversive à son excellence Bernard-Henri Lévy après sa philippique du Point (le 20 juillet) où il accusait sans raison Le Monde Diplomatique de nauséabondes complicité avec les heures les plus sombres de notre malheureuse histoire. Celle pleine d’humour (noir) de Paul-Éric Blanrue tout d’abord (première référence), puis celle plus compassée du physicien Jean Bricmont. Celui-ci proche de Noam Chomsky, traite dans ses ouvrages de la censure et de la propagande dans les régimes démocratiques. Il est l’un des champions d’une liberté intégrale de l'expression publique (seconde référence) : 
     
     
     
    « Terre et mer », l’ouvrage de Carl Schmitt paru originellement en 1942 et préfigurant « Der nomos der Erde » (1950) vient d’être réédité par les éditions Pierre-Guillaume de Roux. Doté d’une substantielle et érudite introduction (93 pages) signée d’Alain de Benoist, il est post-facé par Julien Freund (texte de 1985, pour la première édition en français de Terre et mer, parue aux éditions du 
    Labyrinthe) : 
     
     
    Courte notice d’Aristide Leucate sur cette réédition :
     
     
    Le numéro 80 de « Rébellion » vient de sortir. Au sommaire des entretiens avec Thibault Isabel (comme toute plante qu’on arrache à la terre, notre civilisation est en train de faner), Alain de Benoist (Deux France qui n’ont plus rien en commun), un article sur cinéma et politique (Pasolini, le corsaire solitaire) etc :
     
     
     
    Secrétaire général de la Fédération national de l’agriculture biologique, Guillaume Riou répond aux questions de Libération à propos du gouvernement Macron qui à décidé de geler les aides aux productions de l’agriculture biologique, ce qui va à l’encontre de la forte demande des agriculteurs conventionnels pour passer au bio. Selon Riou le gouvernement, obéissant à des groupes de pression multiples, favorise ainsi les grandes exploitations industrialisées de forme céréalières, si possible exportatrices et fait le choix de l’agro-business :
     
     
     
    Dans une tribune du Figaro Natacha Polony que l’on sait partisane de la décroissance revient sur les problèmes évoqués ci-dessus et sur « le jour de dépassement » fixé cette année au 2 août. Ce jour de dépassement signifie qu’au delà de cette date l’humanité aura cessé de consommer l’ensemble des ressources que la nature peut renouveler en une année. Le jour du dépassement était en 1985 fixé au 5 novembre; en 1997, fin septembre. Il avance inexorablement sans que les hommes ne prennent les mesures qui s’imposeraient pour en reculer l’échéance. Croissance du PIB et croissance de la population mondiale jusqu’à la catastrophe finale ?
     
    Le mensuel La Décroissance, sous-titré « Le journal de la joie de vivre » publie dans son numéro de juillet-août un succulent dossier sur le thème « Déradicalisons les progressistes ». Ce voyage critique dans l’immense galaxie des croisés du progrès s’attaque aussi bien aux politiques, de Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen, qu’aux intellectuels, de Bernard Stiegler à Michel Serres et Luc Ferry. La cible privilégiée de ce mensuel demeure néanmoins les « écotartufes », ces « Verts » qui militent pour une « croissance écologique » ou un « capitalisme vert »; illustration de la politique de l'oxymore: 
     
     
    La France toujours plus moche. C’est Slate qui le dit, à juste titre. Mais pourquoi un tel saccage ? L’enquête ne répond nullement à cette question pourtant essentielle. Comme disait Jacques Bénigne Bossuet dans un célèbre sermon : « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes »  :
     
     

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